De la pluie annoncée pour le Grand Prix du Qatar
Tout le paddock MotoGP a encore en mémoire le casse-tête de 2009, avec une deuxième édition nocturne du Grand Prix du Qatar dont la course MotoGP avait été reportée au lundi pour cause de pluie. Et c’est donc avec une certaine angoisse que les protagonistes du championnat observent les prévisions météo en cette veille de rentrée, car la météo s’annonce plus humide que pourrait le laisser penser la localisation du circuit, en plein désert.
L’an dernier, le MotoGP avait été épargné de justesse par la pluie, qui s’était invitée sur le circuit à la veille des premiers essais. Cette année, elle a déjà joué les trouble-fêtes durant les essais de pré-saison qui s’y sont déroulés ces derniers jours, pour la catégorie reine mais surtout pour les plus petites cylindrées, qui roulaient sur place le week-end dernier.
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Or, d’après les prévisionnistes un pic d’humidité – atteignant voire dépassant les 80% – sera enregistré à Doha entre vendredi et dimanche, et des précipitations sont attendues sur ces trois jours. Des orages sont annoncés pour les journées de vendredi et samedi, sur lesquelles se dérouleront une partie des essais libres et les qualifications, puis pour la nuit de dimanche où le risque de pluie atteint les 90%. Sachant que les courses sont programmées à 18h (Moto3), 19h20 (Moto2) et 21h (MotoGP) heure locale, le doute est permis quant à la probabilité de voir ces épreuves se dérouler sur piste humide.
Des pilotes sceptiques
Rappelons que cette hypothèse était jusqu’à présent unlikely. Les conditions très spécifiques du Grand Prix du Qatar font que les roulages ont toujours été prévus sur le sec, le reflet de l’éclairage sur un sol humide étant jugé aveuglant pour les pilotes. En conséquence, les manufacturiers n’apportaient pas de pneus pluie et une reluctant, aussi infrequent soit elle, était donc rédhibitoire. C’est ce qui a motivé le report de la course MotoGP de two thousand nine au lundi soir, car aucune possibilité de rouler sur le bitume alors détrempé par un orage n’existait.
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Seulement, un test réalisé cet hiver par Franco Uncini et Loris Capirossi a écarté ce risque d’aveuglement, les deux anciens pilotes aujourd’hui préposés à la sécurité ayant jugé qu’il était parfaitement possible de rouler sur le mouillé malgré le puissant système d’éclairage. Par conséquent, Michelin a apporté des pneus rainurés pour cette épreuve et, sur le papier, la pluie ne devrait plus être un obstacle au bon déroulement du Grand Prix du Qatar.
Certains pilotes ont toutefois fait part de leur scepticisme en marge des récents essais qu’ils réalisaient sur place et la question doit être discutée en Commission de sécurité, laquelle doit permettre à chacun d’eux d’exprimer d’éventuelles réserves.